Nights of Fire - Battle for Budapest (Mighty Boards) 2019

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L'insurrection de Budapest désigne la révolte nationale contre la République populaire de Hongrie à la solde de l'URSS. Elle dura du 23 octobre au 10 novembre 1956. La révolte commença par une manifestation étudiante. Une délégation étudiante entrée dans le bâtiment de la radio nationale afin de diffuser ses revendications fut arrêtée. Lorsque sa libération fut demandée par la foule, l'Autorité de Protection de l'État (Police Secrète) ouvrit le feu depuis le bâtiment. La nouvelle se répandit rapidement et des émeutes éclatèrent dans toute la capitale, la statue monumentale de Staline fut même abattue par les émeutiers. Des milliers de personnes s'organisèrent en milices pour affronter la Police Secrète et les troupes soviétiques dans tout le pays ce qui entraîna la chute du gouvernement en place. Le nouveau gouvernement formé pour lui succéder déclara son intention de se retirer du Pacte de Varsovie et promit d'organiser des élections libres. À la fin du mois d'octobre, les combats avaient pratiquement cessé et une certaine normalité était revenue.
Mais le Politburo russe, après avoir dans un premier temps annoncé le retrait de ses troupes, changea finalement d'avis et décida d'écraser la révolution pour qu'elle ne se propage pas en URSS. Le 4 novembre, une importante armée soviétique envahit Budapest et les autres régions du pays. La résistance hongroise continua jusqu'au 10 novembre avant d'être matée. Plus de 2 500 Hongrois et 700 Soviétiques furent tués lors du conflit et 200 000 Hongrois fuirent le pays. Les arrestations se poursuivirent durant plusieurs mois. L'occident, trop occupé par la crise du Canal de Suez, n'intervint pas...

"À Budapest, les soviétiques ont gagné une bataille, mais le communisme a perdu la guerre". Miklos Molnan.

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Nights of Fire se concentre sur les premiers jours de la contre-offensive soviétique du 4 Novembre. Les Insurgés devant tenir le plus longtemps possible tout en permettant de couvrir le fuite d'un maximum de civils. Il est jouable soit en mode full-coop (pour 1 à 2 joueurs avec un deck spécial qui détermine alors les actions soviétiques), soit en mode versus (pour 2 à 3 joueurs, l'un incarne les soviétiques, l(es) autre(s) joue(nt) les révolutionnaires hongrois).

Ce jeu est une suite thématique, mais avec des mécaniques différentes, à Days of Ire : Budapest 1956 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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D'ailleurs l'extension Days & Nights s'utilise avec les 2 jeux, outre qu'elle amène des figurines (chars et soldats pour remplacer les pions en carton des 2 jeux), elle amène des cartes Leadeurs pour Nights of Fire afin de faciliter un peu le jeu pour les Insurgés en leur conférant la possibilité d'acquérir qq pouvoirs spéciaux. Elle apporte des cartes Scénarios pour NoF modifiant un peu les règles de mise en place.
Mais surtout elle introduit un mode Campagne permettant d'enchaîner une partie de Days of Ire puis de Nights of Fire pour couvrir toute l'insurrection avec qq modifications de règles et de mise en place, les pions Combattants ayant survécu à la fin du 1er jeu seront disponibles pour les Insurgés au début de la partie de Nights of Fire sous forme de cartes Leadeurs. Le système de décompte de victoire est un peu différent

Ambiance :

Lors d'un autre Kickstarter de l'auteur du jeu j'avais récupéré cette carte promo :

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Elle reste à côté du plateau et représente une nouvelle zone de jeu pour les Insurgés leur permettant de gagner des bonus tant qu'ils émettent depuis la radio, devenant cependant la cible principale des soviétiques !

Alléchant que tout cela. Leur précédent jeu et prélude était très sympathique mais assez difficile, une victoire se méritait et savourait vraiment.

1er test ce jour du mode coopératif en difficulté Normale.

Et bien comme Days of Ire le jeu est difficile et demande de la réflexion et de l'optimisation. Fidèle à la réalité historique on ne peut que ralentir l'ennemi qui finira invariablement par vous rouler dessus au fur et à mesure que le jeu avancera tour après tour, voyant fleurir les nouvelles garnisons tandis que les régiments blindés convergeront vers le centre de Budapest et que votre moral et vos ressources fondront comme neige au soleil. On sent bien la guerre d'attrition tandis que l'on doit faire évacuer les civils hors de la ville en gênant les troupes ennemies.

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Mais finalement nous avons gagné en nous rendant !! Si si ! Plutôt que de prendre une rouste, on a choisi de déposer les armes alors que nous avions bien sapé le Prestige des Soviets. Car on ne peut changer l'histoire (une défaite des Insurgés), mais le fait d'en faire suffisamment baver aux soviétiques permet d'allumer l'esprit de résistance dans toute l'URSS, ce qui  l'amènera à sa chute.

Pour une victoire parfaite il faut tenir 10 tours tout en remplissant les conditions de victoire, nous nous sommes rendus au bout de 5 à cette partie.

Plateau final (il ne nous restait que 2 Insurgés au moment de la reddition !!!) Comparez avec l'image de la mise en place initiale en début de sujet  
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Après en mode avancé il y a qq nouvelles options de jeu, et je pense que ce sont justement elles qui permettent de tenir plus longtemps pour espérer une super victoire. On peut par exemple soigner ses hommes ou contrer l'effet démoralisant des garnisons (alors qu'en mode normal ce n'est pas possible, du coup on perd plus vite par la mort de ses insurgés et le manque de cartes et donc d'actions). Toutefois la réflexion gagnera en complexité car outre ces options, certains civils seront dorénavant considérés comme non armés et du coup moins efficaces ! Mais les parties sont sûrement plus longues aussi. Là on a mis en gros 2H bien qu'avec l'expérience les tours sont de plus en plus rapides.

Et puis le mode campagne avec les 2 jeux doit être bien prenant j'imagine

Le matériel (plateau, cartes, figurines) est plaisant à manipuler et la thématique bien rendue.
La partie a été tendue jusqu'à la fin.
Les révolutionnaires gagnent une victoire morale mais les pertes ont été énormes.
On comprend vite qu'il ne faut pas s'attacher à ses combattants car les hordes soviétiques sont infinies et leurs éventuelles pertes sans cesse remplacées.
Il faut infliger le plus de dégâts possibles tout en essayant de limiter la casse pour saper le prestige de l'ours russe.
Victoire à la Pyrrhus donc, le drapeau de la liberté a été planté certes mais tout en haut d'un tas de cadavres.

A voir le mode campagne, en espérant que celui qui prend l'ascendant lors du premier scénario ne bénéficie pas trop d'un effet boule de neige lui permettant de rouler sur le deuxième.

Bon nouvelle partie de Nights of Fire mais dans le cadre d'une campagne Days & Nights (cf sujet de Days of Ire pour un résumé du début de la campagne). Nous avons joué cette fois en mode Avancé (incluant toutes les règles qui n'alourdissent en rien le jeu mais offrent de nouvelles options).

Comme nous avions accompli l'objectif de la carte promo dans Days of Ire, nous avions accès au lieu La Radio (qui aide à discréditer les soviétiques en contrant leur propagande sur les ondes). Nous avions aussi des cartes Leadeurs qui apportent qq coups de main sympas. Et les divisions russes ayant été retardées, leurs chars étaient un peu plus loin en début de jeu.

Plateau en début de partie :
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Nous avons bien géré le départ et avons commencé à souffrir un peu plus tardivement, du coup ce fut une victoire, encore par reddition mais à la fin du 7ème tour cette fois-ci (on aurait sûrement pu tenir un tour de plus mais on a préféré rester prudent). Il nous aurait fallu tenir 3 tours de plus pour espérer une victoire totale.

Cependant nous avons amélioré notre score de campagne en faisant reculer le score de l'URSS : seulement 2/10 pour les Soviétiques !!

Plateau de fin :
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On a donc enchaîné avec une partie de Nights of Fire en mode "Avancé" pour clôturer la campagne Days & Nights.

N'ayant réussi aucun des "scénarios" aléatoires du mode campagne en faveur des Insurgés, nous commencions avec pour seul avantage 2 cartes "Leader" (cartes correspondant à des combattants recrutés dans la partie de DoI et ayant survécu en fin de jeu). Par contre nous avions 2 effets néfastes appliqués en début de partie suite aux "scénarios" atteints par l'IA soviétique durant l'introduction. Toutefois nous avions débloqué l'accès à la Radio (bonus kickstarter) grâce à un évènement résolu dans le précédent jeu, et ça peut donner des points bien utiles pour ce jeu-ci en contrecarrant la propagande officielle sur les ondes.

1er tour en cours:
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Photo du final:
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Et ce fut une victoire, non seulement à cette partie mais aussi pour le score final de campagne!!!    Notre niveau de succès a fait perdre tellement de Prestige à l'URSS qu'on a ramené son score de campagne à 3 (elle était à 6 au début de cette seconde manche), les Insurgés gagnent si ce score est de 5 ou moins. Cela traduit le fait que l'Insurrection, même matée par les Russes, a eu un tel écho sur la scène internationale qu'elle a mis le feu aux poudres qui amèneront à l'explosion de l'URSS.

Le jeu est dur, nos forces s'amenuisent et l'on doit surtout pratiquer une stratégie de retardement en faisant évacuer les civils tandis que les combattants ralentissent les régiments blindés qui déferlent dans la ville. Aucune chance de "gagner", il faut juste tenir longtemps et accomplir un maximum de coups d'éclats pour entacher durablement l'image des communistes en révélant leur vraie nature tout en montrant qu'un petit nombre de gens motivés peut tenir tête à l'ours soviétique!

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