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[Background] Les historiques de personnages ou histoires indépendantes de MMORPG

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Message par Kieffer 25.01.20 1:25

Là aussi, surtout du vieux... Smile


Dernière édition par Kieffer le 25.01.20 1:43, édité 1 fois
Kieffer
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Message par Kieffer 25.01.20 1:27

Age of Conan


L’air était frais et humide, la terre boueuse et molle. Les chevaux s’ébrouaient péniblement au milieu du village, enfin plutôt au milieu de ce qui était encore il y a quelques jours un paisible petit village de la campagne Aquilonienne.
Ce n’était plus dorénavant que désolation et ruine. Une force brutale et haineuse s’était déchaînée en ce lieu et avait tout dévasté sur son passage. Les maisons avaient brûlé, les champs environnants étaient réduits en cendres, seule demeurait la petite tour de garde nichée au centre du village et à laquelle pendait dorénavant les corps écartelés et scarifiés des villageois.
Parmi les dépouilles pantelantes, peu de femmes, les auteurs du saccage les avaient sans doute emmenées avec eux, quant aux enfants, on avait retrouvé plusieurs petites dépouilles au fond du puits du bourg. Les pauvres petits avaient visiblement été jetés vivants dans celui-ci et s’étaient noyés à court de forces.
Les traces relevées aux abords du village avaient permis aux éclaireurs d’estimer les forces de l’agresseur à une quarantaine d’hommes à pied. D’après la fraîcheur de celles-ci ils étaient repartis il y a peu vers l’Est emmenant avec eux plusieurs chariots remplis du fruit de leur pillage.
Les cendres rougeoyaient encore et la fumée des maisons saccagées ne s’était pas estompée, ils ne devaient donc pas être très loin.
L’oriflamme du Comte battait dans le vent et la petite troupe se remit en marche rapidement sur les traces des assaillants. Les cavaliers étaient nerveux et la perspective d’un combat proche n’était en rien susceptible de les rassurer.
Menant la chasse sur son destrier alezan, le Comte donnait le rythme. Il serrait le poing, bien décidé à faire payer ce massacre à ses auteurs. Nul ne s’en prenait impunément à ses terres et à ses serfs.


Bientôt, du fait de leur marche rapide, ils reprirent du terrain sur leurs cibles. Après quelques heures ils les eurent enfin en vue.
D’après leur allure crasseuse et leur organisation approximative, il s’agissait sans doute d’une des nombreuses tribus Pictes qui mettait régulièrement à feu et à sang les contrées sises près de la frontière.
Le Comte et ses hommes formèrent la ligne, puis, au son du cor, lancèrent la charge. Le sol résonnait et tremblait au rythme du sabot des chevaux.
Les Pictes se rassemblèrent autour des chariots volés et formèrent avec leurs armes rudimentaires une éparse ligne d’épieus afin de contrer la charge. Quelques archers tirèrent une volée de flèches vers les cavaliers. Les ogives mal taillées rebondirent pour la plupart sur les boucliers et les armures.
Le Comte dégaina son épée et rehaussa son bouclier. Menant l’attaque, il leva son arme en l’air bien disposé à faire tâter de son fer à l’ennemi.
Le choc fut violent et bref. La ligne Picte vola en éclat et une vingtaine de barbares furent projetés au sol sans vie.
Les survivants rompirent les rangs et s’enfuirent en courant au milieu des grands arbres poursuivis par les cavaliers.
Le Comte avait repéré leur leader et comptait bien l’occire lui même. Celui-ci, un massif barbare de plus de deux mètres de haut, portait à son flanc une lourde hache à deux mains et une francisque. Il se retourna en entendant le souffle du cheval dans son dos et lança de toutes ses forces la francisque en direction du cavalier. Surpris, le Comte eut à peine le temps d’interposer son bouclier que l’arme vint frapper avec force. Le heurt fut si dur que le Comte, désarçonné, chuta sur le sol.
Il se releva difficilement pour se retrouver face au colosse Picte. Il jeta alors son bouclier sur le sol et assura sa garde à deux mains sur sa fidèle épée.
Le barbare se rua en hurlant sur le Comte en brandissant bien haut sa lourde hache. Celui-ci effectua alors une roulade sur le flanc tout en jetant sa lame sur le côté. Emporté par son élan le géant dépassa sa proie tandis que l’épée lui taillait proprement le talon d’Achille de la jambe droite.
Le colosse tomba à genoux. Il tenta sans succès de se relever mais cela lui était dorénavant impossible. Avant qu’il ne puisse se retourner il sentit sur son cou la froide morsure de la lame du Comte qui le décapita proprement d’un puissant coup d’épée.
Le corps du leader barbare s’effondra sur le sol dans une gerbe de sang.
Dans le lointain les cris d’agonie des derniers guerriers Pictes cessèrent de retentir. Le combat avait cessé aussi vite qu’il avait commencé.
Saisissant les rênes de son cheval le Comte retourna au pas vers le convoi.
Au milieu des chariots, recroquevillées et attachées ensembles, une dizaine de femmes pleuraient. Le Comte s’approcha d’elles et trancha leurs liens. Celles ci se jetèrent alors à ses pieds, reconnaissantes.
La coterie se regroupa et bientôt cavaliers et femmes se mirent en route vers Thalia la petite cité surplombée par le château du comté.
Durant le trajet, le Comte, alors qu’il promenait son regard sur les femmes libérées, repéra une jeune demoiselle qui devait sans doute avoir une vingtaine de printemps.
Une chevelure de jais, des yeux exquis et une croupe saillante, voilà qui attira son regard. Il fit avancer son cheval à sa hauteur et, d’un geste empreint de douceur, lui caressa sa longue chevelure. La jeune personne se tourna vers lui et lui rendit son sourire.
Finalement, la journée allait peut être mieux se terminer qu’elle n’avait commencé.


-----------------------------------------------------------------------


Un vaporeux courant d’air parcourait la chambre. Réveillé, le Comte observait sa compagne d’une nuit qui dormait blottie à ses côtés. Sa poitrine se levait et s’abaissait au rythme de sa respiration et sa peau fine était parcourue de légers frissons. Il saisit la couverture au pied du lit et l’enveloppa dans celle-ci puis il se leva sans bruits, s’habilla rapidement d’une tenue légère et sortit de la chambre.
Il descendit prudemment le grand escalier en colimaçon et rejoignit bientôt la grande salle du château. Le jour n’était pas encore levé et seules quelques torches éparses projetaient une lueur blafarde sur les vieux murs de pierre. Quelques tentures, draperies et bannières constituaient l’unique décorum de la pièce. Il s’attarda quelques instants devant l’une d’entre elles.
La tenture en question représentait une bataille entre Aquiloniens et Némédiens. Le Comte se remémora en détails cet affrontement qui avait marqué sa jeunesse et avait vu la mort de son père, égorgé par un guerrier Némédien alors qu’il tentait de protéger ses sujets d’un pillage en règle.
Depuis la couronne lui avait échu et c’était dorénavant lui qui menait le comté, bon gré mal gré.
Il était encore plongé dans sa méditation lorsqu’un léger bruit venant d’une arcade opposée se fit entendre. Il se retourna, la main sur la dague pendant à ses côtés.
Dans la pénombre il distingua une silhouette et un instant il crut apercevoir la lueur vive d’une lame sortie de son fourreau.
Sans hésiter il dégaina sa dague tout en appelant la garde. Alors qu’il s’approchait lentement, il entendit monter des ombres une lente mélopée.
Un mage, il ne manquait plus que cela, et visiblement animé d’intentions peu amicales. Avant qu’il n’ait pu apercevoir plus en détails son adversaire, le sol se mit à vaciller sous ses pieds. Il perdit alors l’équilibre et tomba à la renverse. Il tenta de se relever mais, surgissant du sol entre les dalles de pierre, de longs et fins tentacules vinrent enserrer ses membres et le maintinrent à terre.
Impuissant et paralysé, vulnérable, il essaya de se débattre mais rien n’y fit. Son opposant sortit alors de la pénombre et s’avança vers lui.
Son physique et sa tenue ne laissait aucun doute sur ses origines. Un stygien, peste soit de ces engeances.
Celui-ci s’approcha prudemment du Comte et se pencha vers lui. Il tendit sa main en direction du visage du Comte et celle-ci se mit alors à rougeoyer d’une lueur inquiétante.
Il se mit à murmurer d’obscures formules tout en effectuant de rapides passes magiques.
Le Comte sentit son corps se remplir d’une indicible froidure et peu à peu il perçut ses forces l’abandonner.
C’est l’instant que choisirent deux gardes pour pénétrer dans la grande salle les armes à la main. Apercevant le stygien au-dessus de leur seigneur ils se ruèrent sur lui. Troublé dans sa concentration celui-ci se retourna alors et, tendant les mains dans leur direction, marmonna une rapide imprécation. Des éclairs jaillirent de ses mains et allèrent frapper les deux soldats de plein fouet. Ceux-ci s’écroulèrent sur le sol sans vie.
Distrait par cet intermède, le stygien avait relâché son emprise sur le Comte. Les longs tentacules avaient disparus dans le sol. Celui-ci en profita alors, dans un mouvement douloureux, pour saisir sa dague tombée près de lui et, d’un geste vif, il la planta en plein cœur de son assaillant.
Le stygien poussa un cri d’agonie d’une extrême intensité avant de choir pesamment sur le sol. Le Comte porta la main à ses oreilles d’où coulait un long filet de sang, puis, épuisé, il sombra dans l’inconscience.

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Le Comte sentit sur son visage la morsure du soleil. Il ouvrit les yeux et reconnut immédiatement le lieu où il se trouvait, il était dans sa chambre. Au bord de son lit, le chef de la garde, l’intendant et un individu qu’il reconnut à sa tunique comme étant un prêtre de Mitra le regardaient avec inquiétude. Il voulut ouvrir la bouche pour les rassurer mais ne réussit à émettre aucun son, il put tout juste leur adresser un petit geste de la main.
L’intendant se mit alors à lui parler et il lui fallut quelques secondes avant de comprendre le sens de ses propos.
-Nous sommes arrivés à temps. Le stygien a failli vous occire, Monseigneur. Heureusement nous avons pu trouver au bourg un prêtre de Mitra qui a accepté de venir vous procurer quelques soins, sans lui vous n’auriez sans doute pas survécu.
-Je vous remercie, murmura avec peine le Comte.
-Nous allons vous laisser vous reposer maintenant. Un garde restera en faction devant votre porte afin d’éviter toute intrusion. Reprenez vite des forces.
Sur ces mots le trio quitta la pièce laissant seul le Comte à ses ruminations.
Qui était ce stygien ? Que lui avait-il fait ? Pourquoi se sentait-il aussi fatigué ?
Tant de questions et si peu de réponses…


-----------------------------------------------------------------------


Le comte releva son épée et la pointa vers son adversaire. Celui-ci se rua en hurlant sur lui. Il para facilement l’attaque et envoya son assaillant au sol d’un coup de pied bien ajusté. Il poursuivit avec une attaque de taille que son opposant para au dernier moment. La contre attaque ne se fit pas attendre et une série de coups d’une grande puissance s’abattit sur les défenses du Comte.
Il recula et se trouva bientôt acculé contre le mur de la salle d’entrainement. Il effectua une roulade sur le côté juste à temps pour ne pas perdre une oreille. Il se releva et entreprit de frapper d’estoc son adversaire, celui-ci para efficacement et effectua une feinte avant de frapper vers les pieds du comte. Celui-ci avait vu le coup venir et esquiva amplement avant de porter son épée sous la gorge de son adversaire. Le combat était fini. L’entrainement avait été très disputé aujourd’hui.
Le Comte passa la main dans le col de sa chemise et attrapa le petit bijou pendant à son cou. Il caressa le fin objet de métal sentant sous ses doigts les minutieuses gravures. Le médaillon était chaud et irradiait une sensation de bien être. Depuis que le prêtre de Mitra le lui avait remis il avait recouvré ses forces et ne sentait plus les effets du sort que lui avait lancé le stygien.
Mais tout cela n’était qu’un palliatif, il le savait bien. En effet, dès qu’il ôtait plus de quelques heures le bijou, ses forces l’abandonnaient de nouveau. Il en était devenu dépendant.
Malgré les prières et les potions préparées par le clergé local le recours à cet expédient s’était avéré nécessaire face à l’échec des autres méthodes. Cette relique sacrée était un petit pendentif représentant Mitra et qui avait été légué au temple du bourg il y a des décennies de cela par un saint homme de passage. Elle avait depuis été conservée avec dévotion par les prélats qui s’étaient succédé.
Et maintenant elle venait de trouver un usage, maintenir en vie le comte face aux ravages de la magie stygienne. Là où le bijou reposait sur son torse la chair était nécrosée et suintante, seule manifestation de la résistance de la noire sorcellerie des adorateurs de Seth. Mitra veillerait dorénavant sur lui aussi longtemps qu’il porterait ce pendentif. Si seulement tout avait été aussi simple. Le don du bijou n’avait pas été uniquement motivé par la bonté. Le prélat local avait en effet demandé une contribution plus que large aux œuvres de la paroisse ainsi que plusieurs nouveaux privilèges pour lui et ses suivants.
Face aux effets plus que miraculeux de la relique, le prêtre avait suggéré l’idée d’un pèlerinage dans un lieu saint afin de parfaire la purification mentale du porteur. Il craignait en effet que la magie n’ait pas seulement corrompu le corps mais que l’âme fut elle aussi touchée. Ce serait aussi l’occasion de faire pénitence et de se repentir de ses pêchés.
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Message par Kieffer 25.01.20 1:30

Eve Online
Renaissance


Les sirènes des alarmes résonnaient dans tout le vaisseau. L’équipage se précipitait vers les capsules de sauvetage. Le bel ordre martial qui présidait encore à la destinée du vaisseau avait depuis cédé la place au chaos le plus total. Les boucliers avaient déjà lâché. Le blindage était sérieusement entamé et partout dans le navire ce n’était plus que décompressions en séries et explosions dévastatrices.
Tous fuyaient pour sauver leurs vies. Tous ? Non. Le capitaine resterait à bord jusqu’au dernier instant. Il faut dire qu’il n’avait guère le choix, enchâssé qu’il était dans sa capsule.
A l’intérieur de celle-ci, point d’excitation. Un calme apparent régnait. Le chef du bord donnait les derniers ordres aux batteries de canons encore en état de marche, orientait les survivants dans les coursives, tentait de préserver aussi longtemps que possible une intégrité partielle du vaisseau afin de lutter jusqu’au bout. Les câbles reliés à la base de sa nuque faisaient défiler une énorme quantité d’informations. Vecteurs d’attaques, état des systèmes, carte de l’espace, estimation des pertes, vecteurs d’évasions, tous ces renseignements circulaient à une vitesse qui aurait semblé excessive à l’œil humain non appareillé.
Puis la capsule fut elle aussi touchée. Des fissures vinrent fragmenter la coque et l’air confiné se mit à fuir. Un vacarme assourdissant envahit l’écrin du pilote. Il fut troublé par ce soudain afflux d’informations que devait traiter ses cinq sens engourdis après plusieurs mois à l’intérieur du pod.
A l’extérieur, le navire tombait en morceaux, l’acier se fracturant et l’air fuyant son alcôve.
Enfin un missile déchiqueta la coque du vaisseau et vint se ficher non loin de la capsule. Il explosa envoyant son onde de choc faire éclater comme un fruit trop mûr l’antre où résidait le capitaine.
La blessure du feu, l’asphyxie due au manque d’oxygène, ses tympans explosant, tels furent quelques unes des conséquences de la déflagration. Son pouls s’excita et il perdit peu à peu le contrôle des différentes parties de son corps. Il passa de vie à trépas lorsqu’un fragment du vaisseau lancé à plusieurs centaines de mètres par seconde traversa sa masse cérébrale.


Puis il y eut le néant. L’obscurité totale. Pas un son, pas un bruit. La paix. Enfin.
Les secondes parurent durer des heures. Il essayait d’ordonner ses pensées.
Puis le froid ambiant se dissipa et une douce chaleur l’envahit. Il sentit des objets se déplaçant sur son corps. Son corps ? Comment était ce possible ?
Il tenta d’ouvrir les yeux mais ne perçut qu’une lueur vacillante. Il était balloté de gauche à droite, secoué en tout sens. Puis de nouveau le calme. Et enfin ses paupières parvinrent à se soulever.

Un ange tout de blanc vêtu lui sourit. Attendez ! Pourquoi cet ange portait il un uniforme médical ? Où était il donc ?
La réponse lui parvint quelques secondes plus tard :
«Bienvenue parmi nous. Nous nous efforcerons de rendre votre séjour en ces lieux aussi confortable que possible. Mais pour l’heure, je me dois de vous lire cette mention légale.
Vous avez souscrit  un accord de clonage avec notre corporation et nous sommes aujourd’hui fiers de vous faire profiter de nos services. La capsule contenant votre corps ayant été détruite et votre esprit automatiquement téléchargé dans ce nouveau réceptacle, nous sommes heureux de vous annoncer que dans moins d’une semaine vous serez pleinement opérationnel suivant les termes de notre contrat. Si cela venait à ne pas être le cas vous seriez alors remboursé de tout les frais engagés ainsi qu’inscrit à notre programme de suivi médical», lu d’un ton monocorde l’infirmière.

Et voila. Cela lui revenait maintenant. L’explosion, la douleur, l’obscurité gelée. Il venait d’expérimenter la mort pour la première fois. Et pour la première fois, il revenait à la vie. Des larmes se mirent à couler sur ses joues tandis qu’aidé par une perfusion bien ajustée, il replongeait dans un sommeil réparateur.


Les journées se suivaient et se ressemblaient. Peu à peu il reprit le contrôle de ce corps qui était désormais sien. Il lui restait maintenant un dernier stade à franchir, se regarder dans le miroir.
Le médecin et une infirmière étaient à ses côtés et le conduisirent devant une grande glace où il se reflétait de pied en cape.
Il découvrit pour la première fois son nouvel avatar. Il s’approcha et se mit à scruter ce visage qui le regardait avec une moue de dédain. D’une certaine distance on aurait effectivement dit son ancien visage mais dès qu’on s’approchait l’illusion volait en éclat. Il y avait quelque chose qui clochait. Une sorte de flou artistique. Les contours n’étaient pas aussi précis qu’auparavant. C’était lui et ce ne l’était pas en même temps. Ses yeux avaient perdus ce reflet si particulier qui éclairait auparavant son visage et faisait son succès auprès de la gente féminine. Sa cicatrice. Où était-elle ? Elle avait aussi disparue. Il lui avait fallu de long mois pour s’y habituer et maintenant elle n’était plus là.
Il espérait se voir dans le miroir et tout ce qui s’y reflétait c’était le faciès d’un étranger. Fallait-il s’attendre à un résultat parfait pour la somme payée ? Evidemment non.

Il était sorti depuis déjà un mois de la clinique. Il errait dans la cité, n’arrivant pas à ordonner ses pensées. Son esprit lui disait de tout recommencer comme avant. Mais son reflet dans le miroir lui disait tout autre chose. Il n’était plus lui même. Ces chairs mortes recousues et rapiécées qui le regardaient quand il passait devant une vitrine ou une glace lui donnaient le frisson. Etait ce normal de vivre encore, de vivre à nouveau, dans les habits d’un autre ? Dès qu’il regardait plus en détail cette enveloppe déliquescente il avait l’impression de la voir tomber en morceaux et de semer de funestes parties de lui-même sur son chemin. Il n’était rien de plus qu’un cadavre ambulant, se perdant dans les méandres de la ville, la mort sur son épaule. Ses narines empestaient. Etait-ce l’odeur des tissus en décomposition ? Il aurait voulu s’arracher la peau, se libérer de ce costume mortuaire, mais il ne réussissait qu’à entailler ses chairs et engourdir ses doigts.
Il fallait en finir.

Il sortit de sa poche le derringer qu’il gardait toujours sur lui, l’appuya contre sa tempe et pressa la détente. Encore une fois sa masse cérébrale vola en morceaux. Mais cette fois plus de deuxième chance. Plus de solution de secours. La mort. La paix. Se libérer de ce corps trop lourd à porter. Libre. Enfin…


Dernière édition par Kieffer le 25.01.20 1:35, édité 2 fois
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Message par Kieffer 25.01.20 1:30

Eve Online
Escalade guerrière


Caldari Prime (110.06.10) :

Les négociations diplomatiques avaient duré toute la journée et même empiété sur le début de la nuit, mais l’essentiel était là, la paix était sauve. Les Gallente avaient choisi comme lieu symbolique pour cette rencontre la planète de Caldari Prime pensant ainsi peser sur les échanges. Heureusement la délégation Caldari avait su faire abstraction de cela pour se battre point par point face à leurs adversaires. Il était ressorti des tractations que les deux camps aspiraient au même objectif, le statut-quo. Des concessions dans les domaines militaires, diplomatiques et scientifiques avaient été faites par les deux parties. Il était maintenant temps de se séparer.

A l’extérieur de la résidence protégée où s’étaient tenus les échanges attendaient plusieurs navettes Caldari, la lune projetant sur elles une lueur blafarde.
L’Amiral Von Richtburg réajusta sa casquette et monta la rampe d’un pas alerte, pressé de quitter cette planète et de retrouver la sureté de l’espace Caldari. A peine s’était il assit dans son siège et avait il bouclé sa ceinture que le vaisseau décolla. Les autres plénipotentiaires suivirent bientôt dans la deuxième navette. Les deux esquifs spatiaux entamèrent leur montée pour sortir de l’atmosphère.
C’est le moment que choisit une batterie laser pour désintégrer le deuxième vaisseau.
L’Amiral poussa un juron en entendant l’explosion puis se cramponna bientôt à son siège tandis que le pilote de la navette tentait une manœuvre d’évasion en piquant vers le sol. Celui-ci se rapprocha à toute allure tandis que des tirs de lasers fusaient dans les airs tentant de cibler le vaisseau survivant.
Le pilote rétablit l’assiette juste avant le point de non retour.
Le copilote se tourna alors vers l’Amiral :
«Nous n’y comprenons rien Amiral. Ils nous laissent partir pour mieux nous abattre ? Ils sont devenus fous. Tirer sur des diplomates ? Ils viennent de violer la seule règle sacrée de cet univers.
-Continuez de voler au ras du sol, leurs batteries ne peuvent ainsi pas nous abattre. Essayez aussi de rentrer en contact avec l’espace Caldari. Passez par un satellite civil Gallente s’il le faut.
-Nous essayons mais il semble bien que nos communications soient brouillées.»

L’Amiral retourna à son siège. Autour de lui la navette oscillait de gauche à droite tandis qu’elle virevoltait au ras des arbres. Ce n’était qu’une question de temps avant que des chasseurs ne décollent. Et dire que le Conseil Caldari avait rejeté l’année dernière la requête de l’Amiral insistant pour faire armer tout les types de vaisseaux, même ceux diplomatiques. Ces vieux croulants dans leur mouroir doré devaient vouloir sa peau.
Effectivement il ne fallut pas longtemps avant que des chasseurs Gallente n’apparaissent bientôt sur les radars de la navette. Et ils étaient bien plus rapides qu’elle.

«Nous devons nous poser en espérant qu’ils ne découvriront pas le vaisseau, c’est notre seule chance» ordonna l’Amiral.
Il n’eu pas le temps de finir sa phrase qu’un missile dépassa le vaisseau en rugissant puis explosa, envoyant des milliers de shrapnels métalliques à travers les vitres de la cabine. L’Amiral se jeta au sol tandis que les deux pilotes étaient transpercés par plusieurs débris et s’affalaient déchiquetés dans leurs sièges. Le vaisseau commença alors à piquer vers le sol. L’Amiral se releva en vitesse et entreprit de détacher l’un des pilotes pour tenter de reprendre le contrôle du vaisseau. Vu la vitesse à laquelle le sol se rapprochait il n’en aurait visiblement pas le temps. Il se rua alors vers son siège dont il boucla la ceinture tout en se mettant en position d’impact.
La navette heurta tout d’abord un arbre, y perdant une aile, puis toucha violemment le sol. Elle glissa sur une centaine de mètres arrachant de nombreux arbustes et creusant un profond sillon. Elle s’immobilisa finalement fortement penchée sur le côté.


Un son strident lui vrillait les tympans. Son corps était engourdi et ses paupières refusaient de s’ouvrir. Ses narines lui renvoyaient une odeur d’essence et de fumée. Sa tête le faisait souffrir et résonnait comme si un millier de cloches avaient décidé d’y élire domicile. Il sentit un liquide acre et chaud lui remonter dans la gorge et vomit par réflexe. Il parvint à ouvrir les yeux pour apercevoir au sol entre ses jambes une large tache de sang et de bile qu’il venait de régurgiter. Il releva les yeux pour apercevoir l’avant de la navette maintenant enfoncée dans le sol. Il tenta de tourner la tête mais ne réussi qu’à ressentir une violente douleur dans la nuque. Il entreprit de se détacher et de se lever, réussit au bout de plusieurs essais et avança en titubant vers la porte arrière de la navette maintenant arrachée. Il saisit au passage le kit de survie qui avait atterri là au gré des soubresauts et des chocs.
Il sauta sur le sol où il atterrit violemment, ses jambes menaçant de le laisser s’écrouler. Derrière lui la navette était maintenant entièrement la proie des flammes. Il s’éloigna le plus rapidement possible avant que finalement le réacteur n’explose, répandant à plusieurs dizaines de mètres alentours les débris fumants du vaisseau.

Il s’assit aux pieds d’un arbre, arracha une partie de sa veste de cérémonie pour en faire un bandeau qu’il plaça sur sa tête pour stopper le saignement. Il ouvrit le kit de survie, y découvrit quelques rations, des pansements et, cerise sur le gâteau, une balise de détresse multicanaux. Ce dernier outil allait être sa porte de sortie. Il entreprit de le régler sur une fréquence civile Caldari passant par l’un des satellites en orbite qui avaient survécu à l’occupation Gallente de la planète. Après quelques essais infructueux il parvint à capter un faible signal et lança la routine de détresse, espérant que le porte-aéronefs Caldari qui l’avait amené sur cette planète entendrait le signal. Il n’y avait maintenant plus qu’à attendre, en souhaitant que les équipes de recherche Gallente ne le trouvent pas avant ses compatriotes.
C’est au moment de s’allonger sur le sol qu’il aperçut entre les branches, haut dans le ciel, de multiples éclairs constellant la voute stellaire. Une bataille spatiale était visiblement en train de se jouer en orbite.

Le jour se levait sur Caldari Prime. L’Amiral rajusta sa veste en frissonnant. Il avait plu durant une partie de la nuit et, malgré la protection des arbres au dessus de lui, il était trempé. Il essaya de faire du feu avec quelques branches d’arbres à moitié sèches mais le vent et l’humidité ambiante rendait la tâche impossible. Il allait abandonner quand il entendit un rugissement de réacteurs se rapprochant. Il sortit du couvert des arbres, juste à temps pour apercevoir une escadrille de chasseurs Caldari passer au dessus de lui. Le leader de la formation agita les ailes de son vaisseau afin de signaler qu’il avait localisé la source de la balise de détresse.
Quelques minutes plus tard, une navette amie se posa dans la clairière attenante. Une équipe médicale et plusieurs soldats en armes se portèrent à la rencontre de l’Amiral. Il embarqua alors rapidement et le vaisseau mit le cap vers le porte-aéronefs en orbite.


Cinq jours avaient passé. On ne parlait plus que de cela. Tout le temps. Partout. C’était le nouveau héros du peuple, le nouveau héraut des méga-corporations et le nouveau dirigeant de l’état Caldari. Non pas l’Amiral Von Richtburg mais bien Tibus Heth. Cet homme politique rusé qui avait accédé au pouvoir venait de réussir son pari risqué. Il venait de rendre au peuple Caldari son monde natal, Caldari Prime, libéré de l’occupation Gallente, ainsi que son honneur. Son hologramme ornait maintenant nombre d’édifices tandis que son discours victorieux repassait en boucle sur tous les canaux. Les courants politiques opposés à ses idées étaient aujourd’hui forcés de reconnaître son génie et de se joindre à la cohorte des louanges et des compliments. Rares étaient les voix à s’élever contre cette nouvelle escalade guerrière. Pour sa propre sécurité et pour sa propre ambition, il valait mieux se rallier au courant dominant qui se propageait dans toutes les strates de la société plutôt que de risquer de tout perdre en vaines contestations.

L’Amiral attendait dans l’antichambre du pouvoir, au milieu des reporters et des conseillers politiques. Les portes du bureau de la présidence s’ouvrirent et, au milieu des potentats des méga-corporations qui en sortirent se trouvait un Tibus Heth rayonnant. Il fendit les rangs pour se diriger vers l’Amiral afin de lui serrer la main face aux caméras qui venaient de se mettre en marche. Il approcha, la main tendue.
Tout se passa très vite.
L’Amiral arma son poing et le propulsa avec force dans les gencives du nouveau dirigeant de l’état Caldari. Tibus Heth tomba au sol la mâchoire en sang.

«Imbécile! Vous vouliez ma peau ? Qu’est ce qui vous a pris de lancer une offensive alors que nous discutions des modalités de la paix ? Vous vouliez vous débarrasser de nous ? asséna l’Amiral alors qu’un silence pesant venait de s’abattre.
-Avez-vous seulement songé aux conséquences de vos actes ? Aux milliers de vies que vous mettez en danger uniquement pour satisfaire votre dévorante ambition politique ? poursuivit Von Richtburg sans laisser le temps au dirigeant de répondre.
-Je suppose que le fait que je me sois opposé violemment à vos projets de guerre totale avec tous nos voisins a dû jouer en ma défaveur lorsque vous avez choisi de nous sacrifier sur l’autel de votre ambition. Vous me dégoutez ! Ne comptez pas sur moi pour parader à votre bras en me gargarisant de vos exploits, lança l’Amiral avant de commencer à tourner les talons.
-Amiral Von Richtburg, vous venez de commettre une grave erreur...et vous allez me le payer» grogna Tibus Heth en crachant du sang. Fort heureusement, ses derniers propos ne furent pas enregistrés par les médias.
Dans les minutes qui suivirent, la séquence fut diffusée sur tous les vecteurs d’informations.
Dès le lendemain, l’Amiral était écarté de ses fonctions et perdait son rang militaire…


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Message par Kieffer 25.01.20 1:35

Star Wars Galaxies
Peu de temps pour la subtilité


Une année avant la bataille de Yavin, sur la planète Tatooine, dans la bordure extérieure…


Le deuxième soleil de Tatooine achevait de se lever tandis que le DSI « Interrogator » sortit de l’hyperespace au dessus de la désertique planète et se plaça pesamment en orbite. A bord, l’équipage d’une navette de classe lambda finissait de se préparer et décollerait bientôt en direction de l’un des archaïques starports de la ville de Mos Eisley.

Luke Skywalker finissait d’entasser les sacs de provisions à l’arrière du landspeeder familial. Il se trouvait dans la petite bourgade d’Anchorhead, un agglomérat de fermes et de maisons typique sur Tatooine. Oncle Owen l’avait envoyé chercher des provisions dans ce petit village afin de parer aux prochaines semaines qui allaient s’annoncer particulièrement chaudes et riches en tempêtes de sable comme Tatooine en connaissait souvent.
Luke acheva sa besogne, couvert de transpiration, et essuya les nombreuses gouttes qui perlaient sur son front. Il avait accepté la tâche avec entrain, non pas pour mieux venir faire ce travail assommant, mais pour, bien au contraire, mettre à profit sa journée passée dans le petit village.
La chaleur cognait sur le sable tandis qu’un vent sec et étouffant fouettait les rares âmes à errer dans les ruelles. Luke remonta sa capuche sur sa tête et se dirigea en courant vers la modeste cantina locale.

Il pénétra dans la petite entrée et secoua son manteau parsemé de sable. Il se dirigea bientôt vers l’une des alcôves de la cantina où l’attendait déjà son complice du jour. Il s’appelait Bareen et cela faisait déjà plusieurs mois qu’ils se côtoyaient avec Luke.
Pour quelqu’un épris de découvertes et de nouveautés comme Luke, Bareen se présentait comme la personne idéale à répondre à ses attentes.
Originaire de Mos Eisley, Bareen était devenu très jeune orphelin et avait dû se débrouiller pour survivre dans le dénuement et parmi la fange peuplant les rues de la cosmopolite bourgade mal famée.
De voleur à la tire, il était devenu au fil des années recycleur de tout et n’importe quoi, que ce soit des derniers holo-vidéos à la mode dans le Noyau galactique ou de récents moteurs de speeders tombés du squiff. Il était aussi au courant de toutes les rumeurs afférentes à la planète dans la moindre mesure de ses simples connaissances.
A ses côtés, Luke se délectait des dernières histoires en provenance de la galaxie, qu’elles impliquent l’Ordre Nouveau et l’Empire ou qu’elles mettent en scène la discrète résistance de l’Alliance Rebelle.
Luke commanda une nouvelle tournée au tenancier de la cantina et se replongea dans d’animées discussions avec son comparse, comptant profiter au maximum de l’heure qui lui restait avant de devoir retourner chez son oncle.
Ce que Luke et Bareen ignoraient c’est que, depuis l’alcôve opposée à la leur, un sombre regard s’était posé sur eux et ne les lâchaient plus. L’individu assis là portait la traditionnelle tenue frustre et grossière caractéristique des habitants de Tatooine.
Sa tête était recouverte d’une capuche dissimulant son visage à ceux qui regardaient dans sa direction. La seule chose transparaissant dans l’obscurité était son luisant œil bionique rouge qui jetait une lueur teintée de menace sur ses traits.
Il sortit de dessous sa tunique son bras droit constitué d’une prothèse cybernétique et saisit le mince verre rugueux posé devant lui et porta la substance alcoolisée à ses lèvres.
Devant lui, les deux jeunes gens étaient visiblement sur le point de conclure leur discussion et se dirigèrent bientôt vers la sortie de la cantina.
Il se leva à son tour et se dirigea vers le bar qu’un tenancier à l’allure avinée essuyait lentement avec un torchon couvert de crasse. Il plongea sa main dans sa poche et en ressortit une barrette de crédits impériaux qu’il posa sur le comptoir.
Le tenancier braqua son regard torve sur lui et dit dans un basique imagé :
-On n’accepte pas ça ici, on prend que les crédits locaux, vos machins, là, cela vaut rien !
-Il va pourtant falloir vous en contenter, je n’ai que cela et suis assez pressé, lui répondit Antinnis.
-Pas de cela chez nous, on n’aime pas les resquilleurs dans le coin, dit le tenancier en faisant signe à une brute épaisse au front bas, assise dans une alcôve, de se lever et de venir lui prêter main-forte dans la discussion.
La brute qui venait de se lever dépassait en taille et en masse musculaire Antinnis mais la lueur qui brillait dans ses yeux était tout sauf celle de l’intelligence.
Le lourdaud tenta d’attraper Antinnis par le bras mais ne fût pas assez rapide.
En un instant Antinnis fit jaillir son bras cybernétique et saisit la brute par le col et la souleva sans peine d’une dizaine de centimètres au dessus du sol tout en comprimant consciencieusement sa trachée. Puis, lentement, il tourna son regard rougeoyant vers le tenancier qui battit prudemment en retraite. Il lâcha alors le barbare sans cervelle qui s’affala au sol puis se dirigea lentement vers la sortie.

Il déboucha sous le soleil écrasant et repéra les deux jeunes garçons en train de se séparer. L’un d’entre eux se dirigea vers son speeder et démarra tandis que le second, le plus âgé, se mit en route à travers les ruelles de la bourgade.
Le premier, un certain Skywalker, pouvait bien aller au diable, il ne présentait strictement aucun intérêt. Mais par contre Bareen, le second, était la seule raison de sa présence sur cette planète isolée.
Il accéléra le pas tandis qu’une tempête de sable commençait de se lever et reprit la traque de sa proie. Bareen se dirigea à travers les ruelles vers l’endroit où son futur speeder personnel se trouvait. Il s’accroupit à ses côtés et entreprit de démarrer l’engin d’une manière teintée de malhonnêteté.
Il n’entendit pas Antinnis approcher dans son dos. La tempête soufflait avec force et couvrait tous les sons. Antinnis saisit de sa main gauche un blaster dissimulé sous ses vêtements et, après avoir réglé l’engin sur le mode paralysant, tira avec soin sur Bareen qui tomba au sol en se recroquevillant. La traque était finie, il était maintenant temps de travailler la proie de plus près.


Bareen se réveilla lentement, son esprit peinant à reprendre conscience. Il se trouvait dans une pièce d’un blanc immaculé et se voyait maintenu en position debout sur une ossature métallique par de multiples sangles.
La porte lui faisant face coulissa en silence lui révélant un homme aux cheveux grisonnants, ayant sans doute dépassé la quarantaine. Il portait une ample tenue noire et arborait un bras et un œil cybernétiques. Derrière lui flottait un droïde doté de multiples instruments dont l’usage était visiblement très douloureux pour qui devait le subir.
L’individu s’approcha et entama la discussion :
-Bonjour Bareen, alors, comment vous portez vous aujourd’hui ? J’espère que je n’ai pas eu la main trop lourde.
Bareen déglutit péniblement avant de lui répondre :
-Pitié, je ne sais pas qui vous êtes, mais il y a sûrement erreur, je ne suis qu’un simple commerçant. Il y a forcément erreur sur la personne.
-Non, Bareen, je ne fais jamais d’erreur. C’est bien vous que je suis venu chercher sur cette planète désolée.
-Moi, mais pourquoi ? répondit Bareen en tremblant, alors que le regard rougeoyant de son interlocuteur ne cessait de le fixer.
-Apprenez mon jeune ami que je représente une organisation très puissante, une organisation gouvernementale dont vous n’avez sûrement jamais entendu parler, l’Inquisition Impériale.
-L’Inquisition…
-…Impériale, en effet. Je suis le Haut Inquisiteur Tremayne et serai dorénavant, et pour de longues semaines, votre seul contact avec le monde extérieur.
-Mais à la fin, que me voulez vous ?
-Vous êtes quelqu’un de doué, d’exceptionnellement doué, je dirais même favorisé par le destin. Je vous suis depuis plusieurs jours déjà et j’ai pu assister à plusieurs de vos petits prodiges.
-Plusieurs de mes…prodiges ?
-Oui, je dois admettre que, lorsque vous détournez l’attention des gardes afin de visiter les navettes stationnées à Mos Eisley, ou, lorsque vous jouez aux jeux de hasard, vous faites montre d’une maîtrise trop grande pour être ordinaire.
-Je suis quelqu’un de plutôt chanceux, en effet, c’est pour cela que vous m’avez arrêté ? répliqua Bareen sur un ton trahissant sa peur.
L’inquisiteur se pencha alors en avant, son visage venant se poster à quelques centimètres de celui de Bareen.
-Dorénavant vous êtes tout à moi, vous avez maintenant à choisir, coopérer ou vous rebeller, mais sachez que seule une de ces deux options s’offre vraiment à vous, vous n’aimeriez pas me voir m’énerver j’en suis sûr.
-Je vais…coopérer…
-Bien, que voilà une sage décision. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous propose de deviser un peu ? Connaissez-vous la « Force », Bareen ?
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Message par Kieffer 25.01.20 1:38

Star Wars Galaxies
Au Service de l'Empire


Deux ans après la bataille de Yavin, en orbite du "Centre Impérial"…


Les deux soldats impériaux finissaient d'attacher le prisonnier au siège d'interrogatoire tandis que le regard du Commodore Kieffer vagabondait au-delà de la baie vitrée du vaisseau offrant une vue plongeante sur Coruscant.

Délaissant ses sombres pensées, il se retourna vers l'entrée de la pièce au moment où deux agents du BSI faisaient leur entrée. Le prisonnier solidement attaché, les gardes impériaux sortirent laissant seuls le Commodore et les deux agents. Sans un mot ceux ci commencèrent à sortir leur matériel d'interrogatoire et alignèrent bientôt sur une tablette métallique immaculée nombre de seringues, pinces, scalpels et autres instruments conçus au choix pour faire parler ou pour faire souffrir, quand ce n'était pas souvent les deux objectifs qui étaient recherchés…

Le prisonnier fermement sanglé sur le siège d'interrogatoire portait encore son uniforme de pilote de la Rebellion. Il était assez jeune, probablement vingt-cinq ans, pas plus. Son regard était vide et lointain, sans doute les drogues que l'on avait glissées dans sa nourriture il y a quelques heures commençaient elles à faire effet.

Le pilote releva péniblement la tête et ne put réprimer un frisson en apercevant le droïde sphérique argenté qui venait de rentrer dans la pièce. Il savait en effet à quoi s'attendre de la part d'un droïde conçu par l'Empire pour la pratique de la torture et qui excellait dans cette tâche.

L'interrogatoire prenant part sur son vaisseau, le DSI "Vengeur", le Commodore Kieffer avait été invité à assister à celui-ci.

La seringue hypodermique fermement tenue par le droïde pénétra lentement dans la veine du bras droit du pilote rebelle faisant perler une goutte de sang sur sa peau. L'injection du paralyseur neural fut rapide et dans quelques minutes le produit commencerait à faire effet, faisant tomber les unes après les autres les barrières psychiques du sujet afin de permettre aux agents du BSI d 'avoir connaissance de ses pensées et secrets les plus profondément enfouis. Ils sauraient bientôt tout de lui, de ses combats, de sa vie.

L'agent du BSI assis face au sujet sortit délicatement d'un fuseau de toile une petite capsule contenant un liquide orangé légèrement opaque. Il se saisit d'un pistolet hypodermique, y glissa la capsule, pressa le pistolet contre sa propre tempe et s'injecta lui même le produit. Il venait d'avoir recours à l'une des drogues les plus puissantes de l'Univers et mise au service de l'Empire, le "Brillestim", drogue ultra addictive aux propriétés psychiques phénoménales.
Quiconque usait de cette drogue préparée à une très forte concentration par les laboratoires de l'Empire était à même de passer les barrières psychiques les plus fortes d'un individu afin d'aller triturer son esprit et d'en retirer les vérités et informations recherchées.

Le regard de l'agent se troubla et un léger voile sembla se former sur ses yeux tandis qu'il fixait son regard sur le pilote rebelle de plus en plus nerveux.
Il resta ainsi plusieurs minutes qui semblèrent une éternité, les yeux mi clos, transpirant de plus en plus face à un prisonnier agité de convulsions de plus en plus violentes. Finalement, l'agent ferma les yeux et le prisonnier tomba aussitôt inanimé. Le droïde s'avança alors afin de s'assurer de l'état de santé du pilote tandis que l'agent du BSI, le regard encore perdu dans le lointain s'épongeait lentement le front avec un fragment de gaze.

L'agent des Renseignements Impériaux se leva enfin puis vint se poster à côté du Commodore Kieffer devant la grande baie vitrée.

Agent du BSI- "Je sais tout maintenant…il n'a rien pu me cacher."

Commodore Kieffer- "Parfait, avez vous pu obtenir les coordonnées nécessaires à notre action ?"

Agent du BSI- "Oui, j'ai aussi pu me procurer dans son esprit nombre d'informations telles que l'état des défenses, le personnel, les horaires de service et de patrouille, les codes d'accès…je vous ferais parvenir ces informations d'ici quelques minutes en même temps que mon rapport."

Commodore Kieffer- "Beau travail Lieutenant, vos méthodes d'investigation m'ont…impressionné, je ne souhaite pas un jour me retrouver face à vous dans une telle situation."

Agent du BSI- "Je le souhaite aussi Commodore. Maintenant si vous me le permettez je vais me retirer et laisser mon collègue passer à la deuxième phase de l'interrogatoire."

Commodore Kieffer- "La deuxième phase? N'avez vous donc pas obtenu les informations que vous recherchiez ?"

Agent du BSI- "Si, bien sur Commodore, mais par acquis de conscience et par sûreté, nous procédons toujours à un interrogatoire plus "classique" en complément, l'on est jamais trop prudent. Commodore !"

L'agent du BSI salua sur ces mots et quitta la pièce, tandis que le deuxième agent, ayant saisi un scalpel et différents instruments tranchants, s'approchait du pilote accompagné par le droïde et son faible vrombissement.
Le scalpel laser du droïde de torture ainsi que ses différentes pointes préhensiles entrèrent en action, lacérant et découpant la peau du malheureux, tandis que l'agent du BSI encore présent insérait avec application dans les veines du prisonnier divers liquides et instruments de contrôle tout en maintenant une ferme poigne sur les avants bras de celui-ci.
Le malheureux tenta vainement de se libérer tandis que son rythme cardiaque s'accélérait, que sa tension baissait dramatiquement, et que ses muscles lui faisaient défaut les uns après les autres.
Finalement il perdit tout contrôle et hurla, s'abandonnant à la douleur.


Le Commodore Kieffer referma la porte de la salle d'interrogatoire derrière lui coupant net aux cris de douleurs et de supplications du prisonnier. Il se dirigea ensuite vers la passerelle afin de superviser les préparatifs du départ, tentant sans succès de chasser de son nez l'odeur encore omniprésente de la chair brûlée et du sang répandu.

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Les méandres de l'hyperespace s'ouvrirent devant le DSI "Vengeur" le faisant déboucher en orbite de la planète Isis.
Cette planète tant convoitée était enfin à portée de main, après ces décennies passées dans l'oubli, elle allait enfin avoir de nouveau un grand rôle à jouer, un rôle final, définitif et sans appel qui servirait à transmettre un message clair et fort à tous les terroristes et pseudo-rebelles de la galaxie, "Observez le destin d'Isis et vous aurez devant vous l'aperçu du châtiment que subira chaque planète qui reniera les enseignements de l'Ordre Nouveau et la bienveillante protection de l'Empire !"

Ce monde repaire de l'Alliance Rebelle ne serait bientôt plus. Bientôt, ses dizaines de millions d'habitants auraient enfin une raison de détester l'Empire.
Pour l'instant ils se croyaient sans doute en sûreté, il faut dire à leur décharge que les médias locaux n'avaient sans doute pas encore eu le temps de relayer aux différentes mégalopoles de la planète l'information selon laquelle un Destroyer Stellaire de Classe Impériale venait de sortir de l'hyperespace au dessus de leurs têtes et venait d'annihiler purement et simplement en quelques instants les misérables forces de défense du système.


Pour l'heure, le Commodore Kieffer, debout au milieu de la passerelle du vaisseau avait des soucis plus urgents à régler, des soucis mineurs certes.

Lieutenant Jarvin Thorp- "Commodore, nos scanners nous signalent plusieurs dizaines de cargos spatiaux et autres vaisseaux divers qui essayent de se frayer un chemin vers l'hyperespace. Que devons nous faire ?"

Commodore Kieffer- "Vous savez quoi faire Lieutenant, ils ont ouvert le feu sur nos chasseurs, abattez les tous !"

Lieutenant Jarvin Thorp- "Mais Commodore ce ne sont pas des vaisseaux militaires hostiles…ce sont seulement des civils apeurés essayant de fuir notre arrivée…"

Commodore Kieffer- "Ne discutez pas mes ordres Lieutenant. Exécution !"

En quelques minutes c'en fut fini des différents vaisseaux, bientôt ne subsistèrent plus que des débris spatiaux incandescents tandis que les cris de détresse et d'effroi des civils qui encombraient jusqu'alors toutes les fréquences spatiales venaient brusquement de cesser.

Maintenant que l'espace était nettoyé, il ne restait plus qu'à régler définitivement le sort des millions d'habitants d'Isis.

Le Commodore Kieffer s'approcha de son pupitre de commandement et rentra rapidement une série de codes chiffrés. Les droïds armuriers du vaisseau en prirent immédiatement note et s'empressèrent de remplacer les munitions, torpilles et autres bombes conventionnelles des bombardiers Tie par l'armement bactériologique spécial propre à ce type d'opération. En quelques minutes le remplacement fut effectif.

Commodore Kieffer- "A tout les pilotes de Bombardiers Tie, autorisation de décoller, appliquez le protocole de "pacification". Que deux escadrilles de chasseurs Tie assurent leur protection rapprochée."

Les chasseurs Tie sortirent en file indienne du ventre du DSI, se mirent en formation, puis, accélérant à leur vitesse de croisière maximale, piquèrent sur Isis.

Commodore Kieffer- "Activez le système de brouillage des transmissions, ce qui va suivre ne regarde que nous et ne nécessite pas d'autres témoins."

Pendant ce temps, sur Isis, la vie continuait son cours, la majeure partie de la population, à l'exception des classes dirigeantes, ignorant ce qui se passait au dessus de leurs têtes. Les élèves étudiaient, apprenant avec application combien l'Empire était mauvais pour la galaxie et combien l'Alliance Rebelle était la force susceptible de s'opposer à ses noirs desseins. Dans les bureaux, les spatioports, les administrations planétaires, les crèches, les hôpitaux, tout le monde vaquait à ses occupations tantôt futiles, tantôt essentielles selon les points de vue.
Tous ces individus, concentrés sur leur propre sort et propre petite vie insignifiante auraient bientôt une occasion de faire quelque chose ensemble, de tourner leur énergie vers un but commun, hurler de douleur et de terreur.


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La coque des bombardiers Tie était nimbée d'une aura rougeoyante tandis qu'ils traversaient l'atmosphère d'Isis.
Bientôt les nuages cédèrent la place à une vue ensoleillée, au dessous d'eux s'étendait l'une des nombreuses mégalopoles que comptait la planète. Ses rues bondées, ses speeders en nombre, ses immenses tours de verre, ses griffe-ciel, tout le décorum typique d'une planète développée et prospère.
Le leader de l'escadrille de Tie Bomber transmit l'ordre et bientôt les soutes des chasseurs s'ouvrirent. Alors, lentement, les unes après les autres, les bombes tombèrent en s'égrenant tandis que les chasseurs survolaient la ville.

Il n'y eu pas d'explosions, pas de fracas ni de cris, les bombes heurtèrent le sol dans lequel elles se fichèrent mollement, puis elles ouvrirent leurs pores de diffusion et commencèrent lentement à diffuser leur mortel contenu. Un nuage de gaz de combat se propagea lentement, insidieusement, parmi les tours, les passerelles, incolore et inodore, impassible et sans pitié.

La population commença immédiatement à ressentir les premiers effets de la contamination, les personnes physiquement les plus faibles, les plus âgées et les enfants, commencèrent à souffrir de vomissements et de troubles de la vision, puis ce fut au tour des bien-portants. Même les gardes de sécurité qui avaient eu le temps de revêtir leur casque de combat virent avec effroi que le gaz avait percé leurs défenses respiratoires.

La population passa vite d'un stade de consternation et de paralysie la plus totale à un stade d'agitation extrême, bientôt, la quasi totalité de la population fut prise de spasmes de plus en plus violents tandis que le gaz freinait, minutes après minutes, l'acheminement d'air depuis leurs poumons.
Les plus vifs parvinrent péniblement à se remettre sur pied et tentèrent de gagner lentement un abri quelconque. Au bout de quelques pas seulement ils retombèrent au sol, tentant désespérément d'inspirer un air qui refusait désormais d'irriguer leur cerveau.
A ce stade, la population enfantine de la planète était déjà définitivement condamnée et les rues, avenues, passerelles, et institutions offraient toutes le même spectacle, des individus recroquevillés à terre, agités de violents spasmes, inspirant à grand bruit puis finalement retombant, les yeux révulsés et les mains crispées sur le sol en poussant leur dernier soupir.

En moins d'une heure, des dizaines de millions d'individus venaient de disparaître…

Le Commodore Kieffer avait assisté au bombardement sans tressaillir depuis la passerelle du Destroyer. Le gaz de combat avait pleinement rempli son objectif, une nouvelle arme au service de l'arsenal impérial venait de démontrer son efficacité.

Il se rendit rapidement au hangar principal du vaisseau et embarqua dans sa navette Lambda personnelle qui mit le cap sur la planète, escortée par plusieurs transporteurs de troupes et chasseurs Tie. Il avait hâte d'observer de visu le résultat de l'attaque.


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Il surgit dans un souffle de l'eau troublée de la fontaine, les branchies en feu, à la recherche désespérée d'un air non vicié à respirer.
Après quelques violentes inspirations, la nausée qui le saisissait jusqu'alors sembla vouloir s'apaiser. Ses yeux globuleux s'accoutumèrent lentement à l'éclairage violent de la place marchande où il se trouvait. Il sortit piteusement de la fontaine, ses vêtements dégoulinants, le souffle court, le regard hagard.
Autour de lui sur la place rien ne bougeait. Les enseignes holographiques brillaient mais les voix nasillardes des droïdes publicitaires s'étaient tues.
Sur tout le pourtour de la place, des formes humaines privées de leur étincelle de vie gisaient recroquevillées au sol, certaines s'agrippant encore à leur comlink, d'autres tenant encore vainement un mouchoir devant leur bouche.
Tous ces morts présentaient cette même expression qui semblait vouloir s'afficher sur le visage de chaque individu sentant sa fin arriver, un mélange apeuré et interrogateur.

Alors qu'il entreprenait d'essorer ses vêtements, il perçut dans le lointain les pas cadencés d'une troupe en mouvement semblant se rapprocher.
Il s'allongea prestement près d'un groupe de cadavres, face contre terre et entreprit de faire le mort.

Une escouade des troupes de choc impériales engoncées dans leurs armures blanches étincelantes fit son apparition suivie d'un trio de journalistes jubilant.
L'escouade se déploya rapidement sur la place, chaque soldat poussant du pied, tâtant de bout de sa carabine les corps sans vie afin de s'assurer qu'ils ne se relèveraient plus jamais.
Il sentit le canon d'une carabine blaster se plaquer momentanément entre ses côtes, retint son souffle, banda tout les muscles de son corps, prêt à vendre chèrement sa vie si sa tentative de passer pour mort venait à échouer.
La pression du blaster disparût comme elle était venue et le soldat s'éloigna rapidement à la recherche d'autres corps à sonder.

Pendant ce temps le trio de journalistes mettait la dernière main aux préparatifs de sa macabre mise en scène.
Le chef du trio, un individu courtaud aux cheveux roux arborant l'uniforme du service de presse des armées impériales, se plaça devant un tas de cadavres puis se retourna vers l'holocaméra servie par ses deux acolytes tandis que les soldats des troupes de choc s'égayaient sur l'ensemble de la place.
L'assistant du reporter fit un décompte final et lorsque son dernier doigt se fléchit, le reporter impérial débuta son office:

Reporter Impérial : "Citoyens Impériaux, Etres pensants de la galaxie, Fiers sujets de notre majesté l'Empereur, c'est aujourd'hui une bien triste nouvelle que je me vois forcé de vous annoncer. Je me trouve actuellement sur la planète Isis où un massacre, que dis-je, une abomination innommable vient d'avoir lieu."

L'holocaméra élargit sa prise de vue et engloba bientôt l'ensemble de la place, les monceaux de cadavres, de corps sans vie, entourés par les soldats des troupes de chocs, apparurent alors dans leur ensemble.


Reporter Impérial : "Cette planète luxuriante, moderne, tournée vers l'avenir où des millions de citoyens œuvraient ensemble pour la grandeur et la magnificence de notre bel Ordre Nouveau…cette étincelle de notre civilisation…vient de s'éteindre, définitivement, et de la manière la plus barbare qu'il soit.
Les forces de l'Alliance Rebelle ont en effet perpétré aujourd'hui, ici-même, un acte horrible de plus à mettre à leur actif.
Voulant encore une fois dans une tentative futile plonger l'Empire dans une guerre civile intestine, ils ont purement et simplement gazé des millions d'êtres vivants, volontairement, délibérément, sans remords. Une preuve de plus de la folie qui semble gouverner toutes leurs actions.
Seulement quelques heures après cette tragédie, une flotte de secours de l'Empire commandée par le Commodore Kieffer de la Marine Impériale a mis le cap sur Isis, mais, comme vous pouvez le constater, il était déjà trop tard, la barbarie avait frappée…
Ce sont sur ces images bouleversantes de désolation et de mort, dans un silence pesant et poignant que je vous rends l'antenne."

"Fin de la transmission Holonet" annonça l'un des assistants.

Reporter Impérial : "Connaissant la finesse du bureau de la Propagande, je suis sûr que notre reportage sera suivi d'un vibrant appel à la vengeance prononcé par une huile du Centre Impérial. Il sont tellement prévisibles, je me demande comment des milliards d'individus font pour gober cela…enfin, bon…"

Sur ces mots, le trio remballa son matériel et s'éloigna bientôt escorté par l'escouade des troupes de chocs.


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Il se releva en prenant garde de ne pas s'appuyer sur les cadavres environnants puis entreprit de se diriger vers l'un des terminaux de communication public tous proches.
Chacune de ses tentatives de connexion au réseau Holonet se révéla infructueuse, un flot de parasites et de brouillage répondant à chacun de ses essais, la planète était coupée du reste de la Galaxie, volontairement.
Il ne savait pas qu'au même instant, dans le poste de commandement avancé impérial installé dans un bâtiment proche du spatioport, un message électronique laconique venait de signaler sa tentative d'accès, et qu'un droïde de surveillance venait de modifier sa course en conséquence.

Agent des Renseignements : "Commodore, il semble que nous ayons un problème… Un survivant…
L'empreinte bio-métrique correspond à celle d'un Mon Calamari, il vient d'essayer d'accéder au réseau depuis une borne publique du centre ville. J'ai dérouté l'un de nos droïdes en conséquence."

Commodore Kieffer : "Bien, nous devons veiller à le capturer vivant, les xénobiologistes du Département de la Recherche Militaire seront sûrement ravis de le disséquer pour savoir pourquoi le gaz a été sans effet sur son organisme."

Le Calamarien courait à en perdre haleine en direction du starport le plus proche, comptant bien y emprunter une navette afin de quitter ce monde de fous. Il ne se doutait pas que le moindre de ses gestes était relayé en temps réel au commandement impérial.

Il atteignit enfin, épuisé, l'entrée du starport. Des centaines de corps entassés bloquaient les portes de celui-ci, malheureux pantins désarticulés, piétinés et étouffés alors qu'ils tentaient de quitter la planète pour échapper au gaz suffocant.
Ecartant prudemment plusieurs cadavres, il entreprit d'escalader ce monceau de corps sans vie et parvint enfin à se glisser à l'intérieur du grand dôme argenté.
Les rampes d'embarquement étaient vides, les guichets inoccupés, un silence pesant emplissant le vaste espace.

Dans la cohue tout avait été arraché, des débris et effets personnels de toutes sortes jonchaient sur le sol, abandonnés dans la bousculade par des propriétaires pressés d'atteindre la relative sécurité de leurs vaisseaux.

Le Calamarien embrassa du regard le vaste dôme, les seuls vaisseaux encore présents et susceptibles de l'emmener loin d'ici semblaient soit trop vieux soit trop grands pour être manœuvrés par un homme seul.
Après quelques minutes de recherche il repéra enfin un vieux cargo Gthroc d'un modèle ancien mais visiblement encore assez robuste pour l'emmener à l'autre bout de la galaxie.

Il gravit rapidement la rampe d'embarquement faisant bientôt face à l'écoutille close du vaisseau.
Il poussa du bout d'un de ses gros doigts palmés la commande d'ouverture priant mentalement pour que le vaisseau ne soit pas verrouillé.
Quelqu'un sembla entendre ses prières car l'écoutille se souleva lentement en chuintant, un mince filet de vapeur s'échappant de l'orifice.
C'est avec surprise qu'il vit apparaître dans l'ouverture une paire de bottes noires parfaitement cirées.

Il n'eut pas le temps de relever les yeux que déjà un tir de blaster paralysant l'atteignit en pleine poitrine.
Il sentit ses jambes défaillir, sa vue se brouiller et il tomba inanimé au sol.

Le Commodore Kieffer franchit l'écoutille du cargo en rengainant son blaster, surgissant sur la passerelle dans un halo de vapeur tel un fantôme silencieux veillant sur la quiétude des lieux.
Le corps du Calamarien inanimé fut prestement emmené par plusieurs soldats de choc et le starport retrouva bientôt son calme initial.

Le Commodore s'en retourna à sa navette, la pacification de cette récalcitrante planète étant enfin accomplie.
Les premiers colons impériaux, fanatiques adorateurs des dogmes de l'Ordre Nouveau, arriveraient bientôt par milliers pour réoccuper Isis et ses mégalopoles intactes.
Quand aux milliers de droïdes présents sur la planète, ils deviendraient bientôt, une fois leurs mémoires effacées en bonne et due forme, de zélés serviteurs mécaniques oeuvrant pour la plus grande gloire de l'Empire.

La navette quitta l'atmosphère de la planète et obliqua en direction du Destroyer Stellaire de classe Impériale "Vengeur" posté en orbite haute.
Dès qu'elle se fut posée dans le hangar, le destroyer se dégagea de l'étreinte gravifique puis plongea pesamment dans l'hyperespace vers sa prochaine destination, Coruscant, autrement dénommée Centre Impérial.
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Message par Kieffer 25.01.20 1:39

Tout rédigé dans la nuit !
Bon, ok, échec critique sur mon jet de bluff. Embarassed
Mais j'adore écrire des nouvelles indépendantes ou des backgrounds. Wink
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Message par Lex-Talionis 20.02.20 8:25

Faut que je lise, j'avais raté ce post...

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Message par Lex-Talionis 20.02.20 10:21

Et bien, quelle oeuvre ! Vraiment prolifique, et ton maniement de la prose est digne d'éloges tout comme ton inspiration ! Shocked

Je ne connaissais pas Eve Online. Sinon le sinistre Commodore Kieffer me fait penser à quelqu'un mais je n'arrive plus à me souvenir où j'ai bien pu le croiser... Razz

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Message par Kieffer 20.02.20 11:10

Merci Laurent. Wink

(jolie illustration) Twisted Evil
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Message par Lex-Talionis 20.02.20 12:01

Par contre, concernant l'univers de Star Wars, je trouve votre vision un peu trop manichéenne et je pense que vous êtes à la solde de ce ramassis de brutes sans culture (s'accouplant parfois même entre espèces!) qui se nomment eux-mêmes les Rebelles.

Caricaturer l'Empire pour en faire un vulgaire dictat usant de la terreur et de stratégies inhumaines serait oublier bien vite son œuvre civilisatrice vouée à la pacification de la galaxie dans l'unique but de permettre à l'homme de vivre dans la jouissance et l'harmonie, protégé de tous les dangers que représentent les extra-terrestres et la racaille galactique !!

Je ne vous salue donc pas monsieur, et m'en vais aussitôt signaler vos propos tendancieux au bureau impérial le plus proche, et lorsque nos glorieuses troupes de choc auront mis leur mains raffinées sur votre personne, vous comprendrez combien vous vous êtes fourvoyé en décrivant leurs techniques d'interrogatoires issues d'un autre âge. Vous savourerez en fait leur délicate conversation avant de purger votre peine et vous morfondrez alors de vous en être vous-même à jamais privé par vos inepties anti-impériales !

Puisse l'Empereur un jour vous pardonner et vous admettre à nouveau dans sa glorieuse société Rolling Eyes

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Message par Kieffer 20.02.20 13:23

Si on fait du jeu de rôles Warhammer 40k un jour, je sais déjà qui jouera Inquisiteur. Razz
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